
2 Iopak Bis
3 Floating Blood
4 Industrial Reminiscence I
5 Chan's Escape
6 Pseudo Anomali
7 Industrial Reminiscence II
8 Residual Song
9 Be Away
10 Platitudes & Cloportation
11 Felt Melt (Primitive Version)
12 Compose Organique Volatil II
Les mystères du journalisme musical veulent qu'on encense M83 et ignore le nouvel album de Melodium. Si les deux projets diffèrent sous bien des aspects, ils sont néanmoins proches dans leurs tentatives d'utiliser l'electronica pour construire des chapes de brume sonore.
Melodium aka Laurent Girard, pianiste de formation, est assez bon architecte dans le domaine. Sans révolutionner le genre, son électronique économe et assez inquiétante est faite de bruits étouffés, de pulsassions sourdes, de nappes de clavier et de bips sous-marins. A l'instar des productions de Morr Music, des disques d'Anne Laplantine ou de Lali Puna, "Aenemia" est ainsi une plongée dans un univers à la fois robotique et désuet, comme la rencontre du sampler et du sonar.
L'album s'écoute un peu comme se regarde la fin de "2001, L'Odyssée de l'Espace". C'est une traversée, une plongée dans un univers extra-terrestre et hors du temps, une musique qui privilégie l'imaginaire plutôt que le mélodique. Cette attitude révèle une certaine forme d'intransigeance artistique et force l'admiration.
Evidemment l'aspect vaporeux de la musique de Melodium ne favorise pas l'enthousiasme total. Pas de tubes, pas de mélodies à chanter sous la douche, pas de chansons qui réchauffent le coeur. Mais "Aenemia" se mérite peut-être à ce prix là. Et au fil des écoutes, on apprend à cerner les ritournelles semées par Melodium, telles "Iopak Bis", "Felt Melt" ou "Composé Organique", qui sont parmi les plus réussies et reposent sur une vraie belle construction mélodique. Ces morceaux-là n'ont rien à envier au "Kid A" de Radiohead.
Vous l'aurez compris, dans un monde parfait on nous parlerait autant de Melodium que de M83.
Popnews
I'm not so sure if Laurent Girard went all the way to suffer for his art since the album hardly shows deficiencies in melody. Maybe it's Girard's conservatory degree as a pianist that lead him to name this set of compositions 'Anaemia'. Melodium is at the crossroads of piano magic and glitsch harmony. But as he defies to be pigeon-holed, and as I would expect his work is too alien to most of his former students, the body of work is rather solid and groovy!
Rather than break new ground, Melodium is a today's pianist with his digital orchestra. Squelching sounds coming from the keyboards substitute for the horn section, the strings take on the melodies while Girard's superb piano play directs the compositions. Traditional by heart, Melodium is a conductor lost without his symphony orchestra. 'Anaemia' progresses from subdued excitement in 'Iopak Bis' to the dubby elektro acousitics of sound sketches like 'Pseudo Anomali'. The intermezzos reshuffle the seemingly false starts to pave the way for outright magnificent compositions. Classical by nature, Melodium succeeds in building layers and as distorted the mechanics sound at times, there is no juxtaposition. The layers read exactly the same as the composition does. 'Anaemia' instead reaches a beautiful spleen like momentum in 'Composé Organique Volatil II' which is the grand finale to a wonderful album.
-Maarten Schiethart, Penny Black
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