
1 World Of Witchcraft
2 Centre Of The Universe
3 Hell
4 Fire
5 Underground
6 Love Potion
7 Witch (Doctor)
8 For Eternity
9 The Devil
10 Sleep
11 Rites And Rights
12 The Power Of Lead
13 Maria The Weaver
14 The Monastry
15 The Arrest Of Maria The Weaver
16 Preparations For Trial
17 Conspiracy
18 Anne, The Printer's Wife
19 The Youngest Servant
20 Inquisition
21 Thunder With Water
22 Confessions
23 Torture Chamber
24 Violent Despair
25 Endless Pressure
26 Hysteria
27 Russian Book
Boudé à sa sortie en 1922, le film scandinave Häxan a bénéficié d'un souffle nouveau sous l'impulsion de la maison Tartan. A l'occasion de cette renaissance, ce film muet s'est parementé d'une BO signée Bronnt Industries Kapital, projet mené par le bristolien Guy Bartell, dont l'obscurantisme machiavélique en avait séduit plus d'un à l'occasion de Virtute et Industria paru en 2005.
Et autant dire que l'univers hanté du bonhomme est en parfaite synergie avec ces histoires des sorcellerie peuplées d'âmes démoniaques. Armé d'un bagage renfermant claviers analogiques, orgues tremblotants, mellotron d'antiquaire, cordes que la rouille commence à ronger, le musicien tisse des ambiances de nécromancien aux sources sonores érodées et désagrégées.
Au fil des 27 titres, on passe d'une ambient raffinée et manipulée à la mode 12k (Love potion) ou enveloppante comme celle de Stars of the Lid (The monastery), à des tonalités résolument plus flippantes jouant sur de légères dissonances (The devil, Inquisition) ou distorsions (Torture chamber), invitant des orgues mystiques presque sataniques (Fire) ou intégrant des collages sonores et petits éléments qui évoquent une ère post-industrielle déshumanisée (Hell, Conspiracy). Souvent synonyme d'occultisme, sa musique a souvent l'humeur maussade, se parant volontiers d'arpèges de guitare désolée rehaussés de nappes et hululements fantomatiques (Underground ou The youngest servant, dont les stratifications vont croissant), ou de mélodies surréalistes et féériques dessinées à coup de notes célestes vacillantes (Centre of the universe, Witch, Torture chamber, Endless pressure).
Parfois, elle prend le parti de se dénuder un peu plus, laissant la parole à des claviers démantelés et mélodieux délivrant des thèmes tristes et beaux qu'on imagine sortis des cerveaux d'un Boards of Canada léthargique et dépressif (Rites & roghts, The power of lead, Confessions, Violent despair, Hysteria, Russian book).
Un nuancier subtil et fané qui baigne dans l'ésotérisme et donne envie d'en savoir davantage sur cet objet filmique ressuscité.
Ondefixe
Bristol's Guy Bartell, the creative driving force behind Bronnt Industries Kapital seems like a very appropriate candidate for scoring a soundtrack to the classic Danish horror film Haxan: Witchcraft Throughout The Ages. There's been evidence of archaic, creepy composition in the Bronnt Industries output from day one and it doesn't seem like a particularly big stylistic shift would be required for Bartell to embrace the sonic signifiers of spooky silent movies. There's also a curiously anachronistic feel to Bronnt Industries Kapital's brand of atmospheric electronica, and so pairing these sounds up with some scratchy old film print from 1922 sounds like a match made in heaven. There's more of a mystical, fairytale quality to these sounds, as opposed to the visceral horror-ambience conjured by KTL's soundtrack to Victor Sjostrom's 1921 film The Phantom Carriage, and this more subtle approach pays off brilliantly - you'll have to get yourself hooked up with the Tartan DVD issue of Haxan to see how the sounds fit with the film's imagery, but even in isolation the music reveals itself as an eminently listenable, beautifully evocative thing in its own right, drawing together clockwork devices, mellotrons, transistor organs, clarinet and a variety of unique string instruments. Wonderful stuff - highly recommended.
Boomkat
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