
1 New Animals From The Air (10:47)
2 Show Us Our Homes (4:46)
3 Area 41 (0:58)
4 Everything To Come (5:40)
5 Calm Of The Cast-Light Cloud (5:30)
6 Taken (16:56)
7 We Say Goodbye To Ourselves (2:09)
8 One (7:44)
Un peu moins d'un an après la sortie d'un mini album de compositions pour piano (An Accidental Memory in the Case of Death), Matthew Cooper aka Eluvium revient aux sources ambient de l'album qui l'avait révélé en 2003, Lambent Material. Un nouvel opus qui s'inscrit dans une longue tradition, aussi bien dans l'esprit des pionniers du genre que de celui d'un Stars of the Lid qui aurait préféré la sérénité chaleureuse à la noirceur inquiétante et glacée, et dont les huit nouvelles pistes partagent une thématique commune, en parfaite adéquation avec la pochette du disque: huit voyages dans des paysages embrumés, guidés par un son ambient très atmosphérique, qui allie densité et textures travaillées. Malgré cette unité dans le sujet abordé, l'éventail des tonalités utilisées permet à Eluvium de préserver une certaine diversité au fil des pistes, et l'une des réussites principales de Talk Amongst the Trees réside dans la qualité de ses transitions, leur naturel assurant la cohérence de l'ensemble.
Qu'il s'agisse de sa gestion du temps, de son utilisation raffinée de la guitare et des claviers ou de son art de disposer ses boucles dans l'espace et de superposer ses différentes strates, sa maîtrise technique apparaît une fois de plus au grand jour, indéniable comme le sont aussi les qualités esthétiques de cet album qui se place en éloge de la production soignée. Dans des environnements où la distinction est rendue difficile en raison d'une vision floue, des séquences mélodiques émergent et Eluvium nous fait profiter d'un univers hypnotique et captivant, mais lorsque le décor est planté, on regrette parfois que certaines pistes ne soient touchées par une relative stagnation. Des progressions avortées ou des prolongations un peu vaines font en effet naître une légère sensation d'amertume, cette impression de voir en Matthew Cooper le bon élève récitant trop docilement sa leçon... parfois à l'image de son interprétation assez scolaire (au piano) dans son second album.
Fort heureusement, ce défaut tend à s'estomper pour finalement disparaître au delà du premier tiers, où ses compositions prennent de l'ampleur: un palier d'ailleurs bien symbolisé par le titre Calm of the Cast-Light Cloud qui incarne une longue remontée, depuis des profondeurs abyssales jusqu'à la surface. Comme sur Lambent Material où Zerthis Was a Shivering Human Image illuminait l'album durant un quart d'heure, c'est sur l'exercice longue durée (près de dix sept minutes, ici) que Talk Amongst the Trees connaît son apogée. Car contrairement aux premiers morceaux, le titre Taken s'appuie en effet sur une évolution constante, où la guitare parvient sans cesse à reprendre de nouveaux souffles et à s'élever vers des altitudes stratosphériques pour un résultat particulièrement puissant. Enfin, après un intermède lumineux (We Say Goodbye to Ourselves), One offre lui aussi un visage plus évolutif pour clôturer l'album, avec un contraste entre tonalités massives et palpitations aiguës.
A défaut de signer un album très original, Matthew Cooper exploite ses techniques au maximum et livre au final un disque d'ambient globalement plaisant: on ne peut de toute façon pas lui retirer le fait que Talk Amongst the Trees apporte son lot d'émotions et de sensations à l'auditeur qui traversera ici un royaume harmonieux.
Webzine Mille-Feuilles
Now and again an album will come along that seems to actively eschew the conventional palate available to those looking to express themselves through music, preferring instead to assemble a unique canon of sonic shards which challenge and delight in equal measure. No prizes for guessing then that 'Talk Amongst the Trees' is just one of these records, composed and performed in its entirety by Eluvium (aka Mathew Cooper) and seemingly intent on not giving the listener even a glimpse of recognisable instrumentation. But, just as vocals in a foreign language give you opportunity to admire the voice as an instrument, uncluttered by the need to process the actual message being relayed, similarly 'Talk Amongst the Trees' removes the distraction of its composite parts freeing you up to enjoy the soundscapes for what they are. The record opens with the fuzzy hearted 'New Animals From the Air', where an effortless fog of aural balm is evoked through organic elements coalescing around a gently chiming heart that brings to mind the spirit, if not the sound, of Markus Popp's Oval. Similarly, 'One' is almost monastical in its sound but again lacks any firm auditory fragments that would draw your attention away from the piece as a whole, whilst only 'Taken', with its guitar led mantra, could be considered conventional in its approach to incorporating identifiable instrumentation. Like lint from your speakers, it may at first seem insubstantial but once it snags you'll find yourself dragged in ever deeper. Recommended.Boomkat
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